Georg Friedrich Haendel

Giulio Cesare in Egitto

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)

Opéra en trois actes sur un livret de Nicola Francesco Haym
Créé le 20 février 1724 à Londres (King’s Theatre)

 

Giulio Cesare : Christopher Lowrey
Cleopatra : Karina Gauvin
Sesto : Ann Hallenberg
Cornelia : Ève-Maud Hubeaux
Tolomeo : Kacper Szelążek
Achilla : Ashley Riches

Les Talens Lyriques

Direction : Christophe Rousset

 

Production Les Talens Lyriques, avec le soutien du Cercle des Mécènes

Giulio Cesare in Egitto fut un véritable triomphe lors de sa création, il est encore aujourd’hui l’un des opéras serias les plus joués de Händel. Lorsqu’en 1723 la Royal Academy of Music présente l’œuvre au public londonien, « le théâtre était aussi plein après la septième représentation que la première ». Il faut dire qu’Händel a façonné une partition sur-mesure pour ses chanteurs, parmi lesquels le célèbre castrat Senesino dans le rôle-titre et la Cuzzoni, grande soprano händelienne de ces années 1720. La pure virtuosité vocale qui semble régir l’œuvre cotoîe une palette des nuances d’expression et d’amples récitatifs accompagnés. Les multiples formes utilisées – récitatifs, airs de structure libre, pages symphoniques – participent particulièrement dans Giulio Cesare au déploiement d’une maîtrise exemplaire de l’écriture de chaque scène.

Nicola Francesco Haym, librettiste d’Händel entre 1723 et 1725, s’inspire pour son livret de celui de Bussani représenté cinquante ans auparavant à Venise. L’histoire est celle d’un drame politique, mêlé de passions amoureuses. Giulio Cesare le Romain, Tolomeo l’Égyptien, Cleopatra sa sœur, Cornelia, Sesto, Curio, Achilla et Nireno sont les protagonistes d’un jeu ficelé d’amour, de haine, de vengeance, de pouvoir, de mort et de réconciliation. En truffant son opéra de trouvailles musicales, de jeu de tonalités ou d’instrumentations colorées, Händel nous offre un chef-d’œuvre absolu.

© Les Talens Lyriques