Jean-Baptiste Lully (1632-1687) Ballet royal de la naissance de Vénus LWV 27 (1665) Ballet à 12 entrées, sur un livret d’Isaac de Benserade Créé au Palais-Royal, à Paris, le 26 janvier 1665
Grâce 1, Ariane : Deborah Cachet Grâce 2, Thétis : Bénédicte Tauran Grâce 3 : Ambroisine Bré Orphée : Guy Cutting Neptune : Guillaume Andrieux
Pascal Collasse (1649-1709) La Naissance de Vénus (1696) Pastorale en 1 prologue et 5 actes, sur un livret de l’abbé Jean Pic Créée à l’Académie royale de musique, à Paris, le 1er mai 1696 – extraits
Amphitrite, Grâce 1 : Deborah Cachet Venus, Grâce 2 : Bénédicte Tauran Junon, Grâce 3 : Ambroisine Bré Neptune : Guy Cutting Nérée/Le Temps : Philippe Estèphe Jupiter/Borée : Guillaume Andrieux
Chœur de chambre de Namur Les Talens Lyriques Direction : Christophe Rousset
Choisissant deux volets aussi différents que complémentaires, Christophe Rousset propose une peinture musicale de la naissance de Vénus avec deux œuvres écrites à trente ans d’intervalle : un ballet de cour de Lully (1665) et une pastorale de son élève Collasse (1696).
Jean-Baptiste Lully (1632-1687) s’empare du sujet en 1665 alors que la mode est au ballet de cour. Grand poète du genre, Isaac de Benserade lui fournit les vers sur lesquels le Florentin écrit la musique, y ajoutant quelques mesures empruntées à Lambert et à de Mollier. Louis XIV dansera lui-même dans la pièce lors de sa création au Palais-Royal le 26 janvier 1665, avec la participation de Monsieur et de Madame son épouse, Henriette d’Angleterre, à qui était dédiée l’œuvre. Le livret décrit en douze entrées successives la liesse des éléments à l’annonce de la naissance de Vénus et les péripéties des divinités régies par les passions.
Pascal Collasse (1649-1709) écrit quant à lui sa Naissance de Vénus sous forme de tragédie en musique. Créée à l’Académie royale de musique le 1er mai 1696 sur un livret de Jean Pic, l’œuvre inclut de nombreux airs de violons de Lully. Tombée dans l’oubli et inédite, elle présente une Vénus dont la naissance provoque une véritable intrigue amoureuse au sein de l’Olympe. La pastorale est propice à de nombreux divertissements dans lesquels Collasse, ancien batteur de mesure à l’Opéra et tout juste nommé en 1696 compositeur de la Chambre du roi, révèle « son mérite […] et la fécondité de son génie », pour reprendre les mots-mêmes de Titon du Tillet.