Florian Leopold Gassmann (1729-1774)
Commedia per musica en trois actes sur un livret de Ranieri de’ Calzabigi, créée en 1769 au Burgtheater de Vienne.
Nouvelle coproduction Teatro alla Scala de Milan et Theater an der Wien.
Mise en scène et costumes : Laurent Pelly Décors : Massimo Troncanetti Lumières : Marco Giusti Chorégraphie : Lionel Hoche
DISTRIBUTION
Pietro Spagnoli : Fallito, impresario Mattia Olivieri : Delirio, poète Giovanni Sala : Sospiro, maître de chapelle Josh Lovell : Ritornello, primo musico Julie Fuchs : Stonatrilla, prima donna Andrea Carroll : Smorfiosa, seconda donna Serea Gamberoni : Porporina, secondo uomo Alessio Arduini : Passagallo, maître de ballet Alberto Allegrezza : Bragherona, mère de Porporina Lawrence Zazzo : Befana, mère de Smorfiosa Filippo Mineccia : Caverna, mère de Stonatrilla
Les Talens Lyriques & l’Orchestra Filarmonica della Scala Christophe Rousset : Direction musicale
« L’intrigue de L’Opera Seria est étonnante. Il s’agit essentiellement d’un directeur de théâtre, un imprésario donc, qui souhaite créer un opéra dans son théâtre. Ce dernier se retrouve aux prises avec le librettiste, le compositeur, les chanteurs, le maître de ballet, le copiste et les mères des chanteuses. Il s’agit d’une fantaisie absolument incroyable et d’un documentaire sur la création d’un opéra du XVIIIe siècle. C’est évidemment une farce, qui va jusque dans les noms des personnages. Porporina fait assurément référence à Porporino, un grand castrat de l’époque. Quant à la chanteuse Stonatrilla, son nom signifie qu’elle a un trille qui sonne faux. Le nom de la chanteuse Smorfiosa fait référence à sa coquetterie et Sospiro, le compositeur, soupire la main sur le cœur. Bien plus amusant encore, le librettiste Delirio va dans tous les délires du livret et indubitablement, le nom du directeur du théâtre, Fallito, désigne la banqueroute ! Outre cela, Gassmann est un compositeur qui, malgré un nom germanique, écrit dans le style napolitain de l’époque. Il a été un professeur et une grande personnalité de Vienne, bien avant Salieri, qu’il a d’ailleurs formé. Enfin, et non des moindres, c’est une chance absolument inouïe pour les Talens Lyriques de se présenter pour une deuxième fois à la Scala de Milan, dans une nouvelle production mise en scène par Laurent Pelly avec qui j’ai envie de travailler depuis tant d’années. »
– Christophe Rousset