Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes sur un livret de Philippe Quinault, créée le 3 février 1680 à Saint-Germain-en-Laye.
Véronique Gens : Cérès, l’Abondance Marie Lys : Proserpine, la Victoire Ambroisine Bré : Aréthuse, la Paix Jean-Sébastien Bou : Crinise, la Discorde Nick Pritchard : Mercure Laurence Kilsby : Alphée, une ombre heureuse, un juge des enfers, une furie Olivier Gourdy : Pluton Olivier Cesarini : Ascalaphe Deborah Cachet : Cyané, la Félicité, une nymphe David Witczak : Jupiter, Suivant de Proserpine, un juge des enfers, une furie
Chœur de chambre de Namur Thibault Lenaerts : Chef de chœur
Les Talens Lyriques Christophe Rousset : Direction musicale & clavecin
« Cet opéra conte la célèbre histoire du rapt de Proserpine. Cette dernière, enlevée par le dieu Pluton, sera contrainte d’accepter lors du dénouement de l’épouser et ainsi de partager la moitié de l’année entre son époux et sa mère Cérès. Lully et Quinault ne s’arrêtent pas là avec les rôles féminins, car ils attribuent un rôle important à Aréthuse, nymphe aimée d’Alphée. Il s’agit d’une intrigue secondaire mais très développée, et accompagnée d’une musique absolument magnifique.Effectivement, l’orchestre est très sollicité dans cette œuvre contrairement à Atys, par exemple, qui est essentiellement un opéra pour continuo. Je suis donc heureux de renouer le lien avec Proserpine, qui constituera notre avant-dernier enregistrement avant l’accomplissement de notre projet d’intégrale des opéras de Lully, le dernier étant Cadmus et Hermione. Il s’agit d’un opéra de la période “médiane” de Lully, et l’iconographie (notamment dans les descriptions des didascalies) y est particulièrement développée. Je divise ses périodes de création en trois temps distincts. Sa première période, celle constituée des continuos, avec Alceste, Thésée, Atys, suivie de sa période médiane durant laquelle il commence à aborder des thèmes plus héroïques, essentiellement issus de la mythologie. Dans sa dernière période, Lully développe bien plus la place de l’orchestre comme dans Roland ou Armide, avec une dramaturgie complètement refondue où il fait de l’orchestre l’un des protagonistes du drame. »
– Christophe Rousset